Je m’y suis rendu avec grand plaisir et m’y suis fait des amis sur le tard dans ma vie. Le rêve, le mythe de l’Abitibi-Témiscamingue est devenu une réalité pour moi, une immense et merveilleuse découverte comme d’ailleurs le long chemin pour s’y rendre, parsemé de lacs et de forêts… J’en ai parcouru le territoire surtout durant l’automne et l’hiver et n’ai pas pu m’enlever de l’idée mon grand-père maternel Dionne qui a participé à sa « colonisation » dans les années 1910-1930. Ce peuple qui a défriché et labouré, la sueur au front, ces terres souvent ingrates et pas nécessairement propices à l’agriculture. Ces terres aujourd’hui si souvent laissées en friche et au reboisement naturel par le fait même. Ça me crève le cœur d’une certaine manière.

L’architecture de cette région m’a particulièrement intéressé. J’y ai parcouru des rangs, des montées, des routes à perte de vue pour photographier surtout ses maisons souvent si différentes d’ailleurs de même que ses magnifiques forêts, lacs et rivières.